Longtemps objet de grogne de la part des usagers de la route, le processus de renouvellement des immatriculations au Niger a été maintenu par les autorités qui en ont décidé pour la modernisation du secteur routier. Reportée à maintes reprises avec pour dernière date butoir le 31 Décembre 2020, l’opération a pourtant connu un franc succès. Selon les responsables du secteur routier nigérien, près de 100% des usagers, se sont conformés aux nouvelles règles routières.
Selon les estimations, seulement moins de 3% des engins en circulation ne possèdent pas encore la nouvelle carte grise numérique. Cela se confirme par des observations aux heures de pointe pendant lesquelles il est de plus en plus difficile de trouver les anciennes plaques d’immatriculation dans la circulation. Atteindre ce taux de couverture, n’a pas été aisé pour les responsables du secteur routier. Il a fallu mettre à contribution les policiers, gendarmes et autres Gardes nationaux. Ces derniers ont multiplié les descentes sur le terrain et ont sévi le cas échéant avec de nombreux engins tels que les motos et les voitures qui se sont retrouvés à la fourrière pour non-conformité.
«Si vous regardez dans la circulation, au moins 9 véhicules sur 10 ont la nouvelle plaque. Sur la base de ce constat, on peut dire que nous sommes presque à la fin des ré-immatriculations. C’est ce qui fait qu’il n’y a pratiquement rien ici», a expliqué le Chef par intérim du service d’immatriculation (SONILOGA), M. Ali Hamadou répondant à une équipe de nos confrères de l’ONEP allée s’enquérir de la situation.
L’opération de renouvellement de la carte grise ne s’est pas arrêtée à la capitale Niamey, elle s’est tenue sur toute l’étendue du territoire nigérien. Il ne reste presque pas d’anciennes plaques d’immatriculation à changer, assurent les cadres des transports trouvés surplace. La situation dans ces régions du Niger «n’est pas du tout inquiétante», souligne M. Moussa A. Amadou. «La quasi-totalité des automobilistes se sont conformés à la règlementation et ont pris la nouvelle plaque. Aujourd’hui, je traite moins de 100 dossiers par jour pour l’ensemble des 7 régions de l’intérieur, en ré-immatriculation et nouvelles immatriculations. Auparavant c’était des centaines de dossiers», relève M. Moussa A. Amadou. Le manque d’affluence en ces jours permet aux usagers d’être en possession de leurs nouvelles plaques dans la même journée, à condition de régler tous les frais dans la matinée, précise-t-il.
Il est à noter que les autorités à travers ces nouvelles mesures visent à moderniser le secteur routier du Niger et à être en harmonie avec les directives sous régionales en la matière. Ainsi en renouvelant sa carte grise, l’usager se retrouve débarrasser de plusieurs documents attestant l’immatriculation de son véhicule mais est désormais en possession d’une carte unique facile à porter et rassemblant les caractéristiques dudit véhicule.
Hamadou Moussa Fatahou pour Niameyinfo.